La bioéthique : toujours respectée ?
La bioéthique : toujours respectée ?
Notion de plus en plus connue du public, la bioéthique est une des branches de l’éthique, telle qu’elle est rappelée dans sa dénomination, mais se différencie de la déontologie propre à la médecine classique parce qu’elle fait appel à diverses spécialisations et disciplines telles que la sociologie, la philosophie, la biologie, la médecine (bien sûr), la génétique etc.
Qu’est-ce la bioéthique ?
La bioéthique consiste en l’étude d’éventuels problèmes d’ordre moral que peuvent soulever – et soulèvent déjà – une certaine recherche médicale, biologique ou génétique. Quelques-unes des plus spectaculaires découvertes médicales notamment exigent que l’on approfondisse les questions de respect à la personne humaine, c’est-à-dire l’aspect moral, éthique d’un progrès scientifique donné.
En bioéthique, les sujets qui restent à l’ordre du jour depuis si longtemps sont ceux relatifs au clonage, à la procréation médicalement assistée, la question de l’euthanasie (sujet très sensible), le diagnostic génétique pratiqué sur un fœtus durant la grossesse, le statut de l’embryon, les prélèvements d’organes et ce qu’on appelle communément l’acharnement thérapeutique.
Une loi souvent bafouée
Bien que la législation sur labioéthique soit des plus rigoureuses, il est notoire qu’elle est rarement respectée. Par exemple, la loi de 1994 sur la procréation stipule que la procréation médicalement assistée est réservée au traitement de stérilité ou dans le but de protéger l’enfant à venir d’une probable maladie génétique grave. Cependant, elle est utilisée pour d’autres motifs pour des motivations égoïstes et financières bien souvent. La loi interdit aussi l’expérimentation sur l’embryon mais cette loi est violée fréquemment.
De même, un don d’organe ou de tissus ne peut se faire qu’après accord clair et écrit du donneur de son vivant, et les prélèvements doivent se faire exclusivement au sein d’un établissement aux normes et agréé. La réalité est tout autre malheureusement car parfois, des chirurgiens font des prélèvements dans des endroits clandestins et moyennant un paiement conséquent.